CARPIN (Jean DUPLAN de), frère mineur de Saint-François, et archevêque d'Antivari, né en Italie à la fin du XIIe s., fut envoyé par Innocent IV, en 1245, dans le Kaptchak, auprès de Batou, khan des Tartares, pour le presser de cesser de ravager les pays chrétiens. CARRIER (J. B.), l'un des hommes les plus sanguinaires de la Révolution, né en 1756 près d'Aurillac, était procureur avant 1789. Il fut en 1792 nommé député à la Convention, et fut en 1793 envoyé en mission dans l'Ouest, où la guerre civile était dans toute sa fureur. CARPI (Hugo de), peintre et graveur en bois, né à Rome vers 1486, fut l'un des premiers à appliquer la gravure à trois planches; la 1re servait pour le portrait, la 2e pour les demi-teintes, et la 3e pour les ombres. Annibal C., frère du préc., né à Bologne en 1560, mort à Rome en 1609, est regardé comme le plus grand peintre de sa famille. Le Musée du Louvre possède l'Apparition de la Vierge et de l'enfant Jésus à S. Hyacinthe, l'Annonciation, la Nativité, la Vierge et l'enfant Jésus, et Jésus mort sur les genoux de sa mère. Augustin C., né à Bologne en 1558, mort à Parme en 1601, s'est surtout illustré par un tableau de la Communion de S. Jérôme (au Louvre), regardé comme un chef-d'œuvre.
Antoine C., fils d'Augustin, eut aussi de la réputation : le Louvre possède de lui un bon tableau du Déluge. Au temps de grand presse ce logis eut cousté un escu le jour, qui est bon marché. Le chef de cette famille est Benoît Carpzov, né dans le Brandebourg en 1565, mort en 1624, qui professa le droit à Wittemberg, et laissa 5 enfants, tous connus, notamment Jean Gottlob C., à qui l'on doit une Dissertation sur les opinions des philosophes touchant la nature de Dieu, Leipsick, 1699; Critica sacra, 1708; - J. Benoît C., auteur des Dissertations sur Mencius, philosophe chinois, sur Autolycus de Pitane, sur Paléphate, Musée, Ach. CARRACHE (Louis), en italien Carracci, peintre, né à Bologne en 1554, mort en 1619, fut élève du Tintoret et maître d'Augustin et d'Annibal Carrache, ses deux cousins. Il est également célèbre comme graveur; enfin, il composa pour l'Académie de Bologne un Traité de perspective et d'architecture. Les gourmets y trouveront la perspective de jouissances gastronomiques ; les agriculteurs y saisiront peut-être l’occasion de mettre en rapport et de reboiser des espaces nus et relativement stériles ; les esprits curieux, auxquels le vrai sourit encore plus que l’utile, suivront peut-être avec intérêt des tentatives faites pour résoudre le problème, en apparence si simple, en- réalité si difficile, de multiplier les truffes au moyen des germes dont leur substance est farcie.
Il lui avait même promis un quart de ses bénéfices dans les fameuses mines de kaolin ; aucun bénéfice ne se montrait, pas plus que le cachemire dont il la leurrait depuis six mois. Les carrousels, dont l'origine ne remonte pas en France au-delà de Henri IV, furent importés d'Italie et remplacèrent les tournois. CARRION (Henri de), marquis de Nisas, lieutenant général, né vers 1660 dans le Languedoc, m. en 1754, se distingua au siége de Barcelone, 1697, et à la bataille de Luzzara, 1702; défendit Toulon contre les Impériaux, 1707, et fut nommé lieutenant du roi en Languedoc. Aux environs, magnifique château de Curraghmore, au marquis de Waterford. Mines d'argent aux env. Ses principaux ouvrages sont : S. Roch distribuant ses richesses aux pauvres (à Dresde), les peintures du palais Farnèse, le tableau du Silence, l'Apparition de la Vierge à S. Luc, la Résurrection, le Martyre de S. Étienne.
CARPI (Jérôme de), né à Ferrare en 1511, mort en 1556, imita le Corrége et orna de ses ouvrages le palais des ducs de Ferrare. Rennes en 1760, mort en 1820, fonda dans sa ville natale en 1789 une manufacture de toiles où 2000 pauvres étaient employés, et ouvrit un asile pour les filles arrachées au vice. Quand on n’a pas de commodités pour apporter ou envoyer des graines, le plus court parti est de les mettre dans un sac qu’on pendra dans un lieu sûr & sec du vaisseau ; ou bien on les mettra dans une bonne malle hors de la portée des rats & de la vermine ; c’est le moyen le plus simple de les conserver. Le Prince, c’est lui, et ces traits sont les siens. Il fut lui-même enfermé dans un château fort, et y mourut en 1393. - Son fils, François II, parvint en 1390, avec l'aide des Vénitiens et des Florentins, à rentrer dans Padoue; mais attaqué peu après et vaincu par ces mêmes Vénitiens, il fut conduit à Venise, et étranglé dans sa prison, avec deux de ses fils (1406). - Il laissa deux autres enfants dont le dernier, après avoir servi contre les Vénitiens, fut aussi fait prisonnier et eut la tête tranchée en 1435. En lui finit la maison de Carrare.